• Je suis partie parce qu'il y a longtemps déjà j'avais dit que je partirai.

    Je suis partie chargée de poids morts insidieusement accumulés lors de journée lourdes de pensées. Je suis revenue légère presque frivole. Si, si, je n'arrête pas de regarder béatement sans pouvoir me décider des bottes à bouts arrondis, à bouts carrés et même à bouts pointus.


    Je suis repartie vers un autre port, un port enveloppé de brumes épaisses si collantes que je n'ai pu m'en débarrasser. Ah, j'aimerais bien qu'il pleuve sur la ville comme il pleure ailleurs histoire de nettoyer tout ça ...

    Je suis revenue moins légère un chouia frivole. Les bottes ne me font plus tourner la tête, je crois que je vais craquer sur des Salomé, leur alter ego masculin savait décider. En fait, il me faudrait de fringantes Alexandre histoire de trancher en faisant résonner les pavés.


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  • ?



    Devinez, devinez où j'étais.

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  • Il y certains coups de fil qui laissent un goût amer.
    Il y a certaines personnes qui arrivent à vous éclabousser alors que vous n'avez rien demandé, à vous salir alors que pour une fois vous n'avez pas l'once d'une responsabilité dans la fange où ils se débattent.

    J'ai besoin :
    - d'une bonne dose de cynisme
    ou
    - d'une bonne rasade de rêves illusoires
    ou
    - d'une bonne lampée de volka
    ou
    - d'une bonne louchée de glace ou chocolat
    ou
    - de tout ça en fait

    Mais là ce soir nada... Impossible de mettre la main sur une de ces denrées !

    M'en fous...  :-(   Demain je pars... et je filtre mes appels.:-)


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  • Je prends le large pendant une dizaine de jours.

    Je dois mener une étude comparative de brins d'herbe pour pouvoir vérifier le vieil adage qui dit que : " L'herbe est toujours plus verte dans le pré d'à côté."

    Je vais en profiter pour sentir les dernières fleurs échappées aux frimas, retrouver des trucs que j'ai perdu (une brosse à cheveux, des chaussettes capricieuses, des mots commencant par ... euh...) et qui sait trouver un trèfle à quatre feuilles.

    Parlez après le pont final.

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  • J'écope, j'écope pour garder ma barque à flot malgré les roulis humides du boulot...

    Dès que je serai moins débordée, j'écrirai un texte dithyrambique sur les joies du travail.

    En attendant, je rame en lorgnant cette photo.


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