- La colère est mauvaise conseillère.
(Voilà les grands poncifs si usés qu'on voit leur trame apparaître. Ils ont torché tellement de malhonnêtetés qu'ils ne ressemblent plus à rien.)
- Taper du pied, dire des mots grossiers, et pire, ce que l'on pense à brûle pourpoint, c'est très mauvais genre et puis cela ne sert à rien. Il faut com-mu-ni-quer avec raison et mesure.
(J'ai pas tout suivi, il faut être con, nu et sautiller avant de pouvoir s'exprimer ? Ou alors... Bref, dans tous les cas, il faut que je passe un brevet. Mais lequel ? Celui du faux-cul callipyge ou d'hypocritomachiavel, les deux sans doute.)
- La communication c'est la clef de voûte de toute société civilisée, il ne peut y avoir aucune relation sans communication.
(Pas de souci, je te trancherai le cou en respectant toutes les règles établies par les bourreaux et les maîtres des oeuvres sanglantes. J'aurai le sourire et le geste élégamment cinglant. Allez ma petite alouette, je vais te chanter une jolie ritournelle qui va te remplumer.)
- Regarde ce qui se passe quand on ne respecte pas un minimum de savoir vivre. On s'apostrophe comme des harengères. Je te rappelle que l'odeur de poisson est tenace, il te faudra plus qu'un numéro 5 ou 7 pour retrouver une fragrance policée.
(On voit que tu sais de quoi tu parles. Tes mains ont en vu de sales affaires. Et les tâches de compromission, de lâchetés quotidiennes, de petites et grandes trahisons, ça part bien au lavage ?)
- Voyons, ne prends pas cet air avec moi, tu sais que j'ai raison. Et puis cela te va pas au teint. Tu es bien plus jolie quand tu souris.
(J'en ai le souffle coupé... Mais je ne veux pas être jolie, je veux être entendue !)
- Allons inspire, expire. Voilà, tu vois ce n'était rien. Retiens bien : calme et sérénité.
(C'est bon je me rends.)
- Tu as sans doute raison. (Sourire white-spirit.)
Toute ressemblance avec des événements ou des personnes ayant réellement existés ne seraient que purement fortuite. Ici, on ne fait que des ronds de jambes et de fumée.
) bizzz